1. L'auteur : Andréa Novick
2. Résumé de l'oeuvre
Gustave a plus de trente ans et se sait schizophrène. Albinos et présentant un strabisme, il a toujours été rejeté par tout le monde. Des voix intérieures l'encouragent à dépasser les limites de l'acceptable et il devient un serial killer. Cherchant la cause de son mal-être, il décide, sur le conseil de sa maman, d'aller consulter un psychiatre, le docteur Tchencock. Rapidement, Gustave se rend compte qu'il n'a pas à faire à un médecin conventionnel.
3. Avis personnel
L'idée de base, l'intrigue est intéressante. Le ton humoristique voire sarcastique permet au lecteur et à l'écrivain de parler de choses très graves sur un ton léger. Gustave, malgré son humour et son ton toujours enlevé, plonge le lecteur dans l'angoisse. Il est le genre de personnage qu'on ne voudrait jamais avoir à cotoyer.
Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au style employé. C'est un récit à la première personne et faire parler un schizophrène déjanté ne doit pas être facile du tout. L'excès de métaphores et de comparaisons m'a perturbée dans ma lecture. Très souvent, une phrase contient deux métaphores ce qui donne des phrases à rallonge. Moi qui lis souvent tout haut, je m'en étouffais presque. Le rythme n'est pas naturel, il est trop lourd. Parmi ces métaphores, il y a parfois de belles trouvailles, amusantes ou originales mais elles auraient été vraiment plaisantes si elles nous avaient été livrées par petites touches. Il y en a tellement que parfois j'ai eu l'impression que l'auteur avait exploité tout son stock d'images et qu'il se sentait obligé de réutiliser les mêmes. Je pense qu'il a cherché à combler des pages de cette façon pour atteindre un volume qui corresponde à un roman et non plus à une nouvelle.
Pour moi, ce roman tient donc plus de la nouvelle, j'ai apprécié la fin.
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